CANALPLUSHAITI - TREMBLEMENT DE TERRE 2010 EN HAITI-1

 

Tremblement de terre d'Haïti de 2010

Tremblement de terre de 2010 en Haiti

Carte de localisation de l’épicentre du séisme.

Date
12 janvier 2010 à 21 h 53 min 10 sec UTC1,2
7.0 à 7.3
Profondeur
10 km1,2
Régions
Victimes
au moins 230 000 morts

Le tremblement de terre de 2010 en Haïti est un tremblement de terrecrustal d’une magnitude de 7,0 à 7,33 survenu le 12 janvier 2010 à 16 heures 53 minutes, heure locale2. Son épicentre est situé approximativement à 25 km de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti1. Une douzaine de secousses secondaires de magnitude s’étalant entre 5,0 et 5,9 ont été enregistrées dans les heures qui ont suivi.
Un second tremblement de terre5 d’une magnitude de 6,1 est survenu le 20 janvier 2010 à 6 heures 3 minutes, heure locale. Son hypocentre est situé approximativement à 59 km à l’ouest de Port-au-Prince, et à moins de 10 kilomètres sous la surface.
Le premier tremblement de terre a causé de nombreuses victimes, morts et blessés. En date du 9 février 2010, Marie-Laurence Jocelyn Lassegue, ministre des communications, confirme un bilan (provisoire) de 230 000 morts, 300 000 blessés et 1,2 million de sans-abris6. L'Institut géologique américain avait annoncé le 24 janvier avoir enregistré 52 répliques d'une magnitude supérieure ou égale à 4,5 sur l'échelle de Richter.7 132 rescapés ont été extraits des décombres au 23 janvier par les équipes de secouristes venues du monde entier. Les structures et l’organisation de l’État haïtien ont souffert de l’incident ; au bout de trois jours, l’état d’urgence a été déclaré sur l’ensemble du pays pour un mois.
De très nombreux bâtiments ont également été détruits, dont le palais national et la cathédrale Notre-Dame de Port-au-Prince.
Caractéristiques
Vol de reconnaissance d’un Hercules C-130 au dessus de Léogâne le 13 janvier 2010.
Les répliques selon les dates et les magnitudes
Carte des intensités du séisme, estimées, selon l’échelle de Mercalli.
Selon l’Institut d’études géologique des États-Unis, le tremblement de terre aurait eu une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter (soit l’équivalent de l’énergie dégagée par une bombe H d’environ 5 Mt) et son foyer serait à une profondeur relativement faible de 10 km1,2 (séisme dit crustal).
Selon le CNRS (19 janvier 2010), si la profondeur se situait entre 10 et 13 km, la faille "Enriquillo-Plaintain garden" qui traverse l'île d'Ouest en Est et portant le séisme, passe à 5 km au sud de la capitale. L'épicentre se situant à une vingtaine de kilomètres à l'Ouest de la capitale, le glissement cosismique de 1 à 2 m se serait produit sur 70 km de long.8
Il y a également eu une série de répliques de respectivement : 5,9, 5,5 et 5,1 sur l’échelle de Richter. La NOAA a rapidement écarté le danger d’un tsunami dans la région.
La première réplique a eu lieu 19 minutes après le premier choc, laissant entrevoir une aggravation de la situation compte tenu de l’impossibilité de mettre en place des premiers secours dans les minutes suivant l’incident. La magnitude de ces répliques, approchant 6, constitue également un autre facteur, rare dans ce type d’événements, le qualifiant de catastrophe majeure : selon l’échelle de Richter, les effets des répliques « peuvent causer des dommages majeurs à des édifices mal conçus dans des zones restreintes. Cause de légers dommages aux édifices bien construits ».
Des témoins du séisme qui ont pu joindre les médias internationaux pendant la nuit ont rapporté avoir vu sur la voirie des voitures qui « sautaient sur place ».
Causes
Carte de la plaque caraïbe.
 
Position de la faille décrochante d'Enriquillo, qui autorise un mouvement horizontal de 7mm/an.
L’île d’Hispaniola (que se partagent Haïti et la République dominicaine) se trouve dans une zone sismiquement active, entre deux plaques tectoniques : la plaque nord-américaine au nord et la plaque caraïbe au sud. Dans cette zone, les failles sont des décrochements sénestres et des failles de compression (failles inverses) ou chevauchements. Le séisme a été provoqué par la rupture d’une faille, orientée ouest-est, sur une longueur de cinquante à cent kilomètres. Il s’agit de la faille d’Enriquillo, qui est un décrochement sénestre et qui traverse la ville de Port-au-Prince.
Précédents historiques
 
Le Palais national, le 13 janvier 2010.
Les précédents tremblements de terre de forte intensité survenus à Haïti incluent ceux survenus le 18 octobre 1751 et le 3 juin 1770. L’historien Moreau de Saint-Méry relate que à Port-au-Prince, en 1751 « une seule des maisons de maçonnerie ne fut pas renversée », et en 1770 « la ville entière fut renversée ». La ville de Cap-Haïtien fut détruite et les villes de Port-de-Paix, Gonaïves, Fort-Liberté et des villes de la République Dominicaine furent touchées par un fort tremblement de terre le 7 mai 1842. L’écrivain et homme politique haïtien Jean Demesvar Delorme fut le témoin de ce tremblement de terre de 1842. Des séismes survinrent encore en 1887 et 1904 dans le nord du pays, causant des « dégâts majeurs ».
Conséquences sur Haïti
Deuxième nuit sans toit pour les habitants, du 13 au 14 janvier, dans un camp installé par l’armée brésilienne.
L’échelle des destructions au niveau de la capitale même atteint 8 sur l’échelle de Mercalli. La zone la plus soumise aux destructions atteint 10 (sur 12 degrés dans l’échelle) ; cette zone est située sur la côte bordant le golfe de la Gonâve, à l’ouest de Port-au-Prince, et au nord-ouest de l’épicentre du séisme ; 1,9 millions d’habitants vivent dans la zone de degré 8 des destructions.
Alors que de nombreuses habitations modestes se sont effondrées, d’autres édifices gouvernementaux de construction plus solide, comme le Palais national, le ministère des Finances, le ministère des Travaux publics, le ministère de la Communication et de la Culture, le ministère des Postes, le Parlement, le Palais de justice, l’École normale supérieure, l’École nationale d’administration, l’École Nationale des Infirmières, l’Université de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), la prison centrale et le Centre des impôts ont également subi des dommages importants. Un hôpital de Pétion ville, une banlieue de Port-au-Prince, se serait également effondré, ainsi que l’hôpital de la maternité, l’hôpital général et l’hôpital Martissant. Le siège de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti est également en partie détruit ; ce siège était l’hôtel Christopher, dont les fondations faisaient l’objet d’une remise aux normes (encore en cours) de l’ONU. Le plus grand hôtel de la ville, l’Hôtel Montana, a également été détruit par le séisme.
De grands nuages de poussière apparaissaient dans les instants suivant le séisme à Port-au-Prince. Cette poussière provient probablement de béton non armé des constructions ; des craintes s’accumulent donc concernant la possibilité que bien des édifices de ce type se soient effondrés. Pays pauvre, Haïti ne dispose pas de normes de construction formelles en matière de bâtiments.
Les médias télévisés montraient au lendemain matin les images des secours amenés dans le bâtiment effondré de l’université, dans laquelle mille étudiants étaient en train de passer un examen.
Les villes de Carrefour (300 000 habitants, détruite à 40 %), Léogâne (200 000 habitants, détruite à plus de 90 %) et Gressier, proches de l’épicentre du séisme, ont aussi été gravement touchées.
Un intervenant du Ministère des Affaires étrangères français chargé de l’organisation des secours depuis la France a annoncé que le seul point positif parmi les nouvelles qui lui parvenaient était que la piste de l’aéroport était praticable, laissant la perspective d’un acheminement par rotation aérienne des personnels de secours, de la logistique et du matériel d’urgence.
Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies estimait que quelque 3 millions de personnes auraient pu être sinistrées sur les 4 millions que compte la population de Port-au-Prince.
La destruction de milliers de logements et la crainte de nouvelles répliques ont poussé la plupart des habitants de la ville à passer la nuit du 13 au 14 janvier dehors. Les survivants ne disposent pas ou peu d’eau potable, de nourriture et de médicaments. Jusqu’au 13 janvier, l’hôpital de campagne de l'armée de l'air argentine, installé dans le cadre de l’ONU depuis 2004, était le seul opérationnel sur place.
Le 20 janvier, un autre tremblement de terre de magnitude 6,1 a été à nouveau ressenti ; en conséquence immédiate, un phénomène d’exode massif a été observé, par le port et la gare routière de Port-au-Prince, parmi une population exténuée et qui a vécu les dizaines de répliques antérieures dans les ruines de la capitale.
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